lorsque j’ai commencé à écrire ce blog de confinement, je m’étais dit que je n’arriverai jamais à 50 jours, or nous approchons des 55 et comme mon âge où j’ai arrêté les horloges à 55 ans, je me demande s’il n’est pas temps de mettre fin à ce qui devient un peu répétitif.
En même temps c’est une jolie manière de synthétiser ma journée et pour moi de garder des traces d’une période si spéciale de ma vie.
Je me suis finalement bien remise de ma déception d’hier qui a pourtant fait dire à ma mère que je n’avais pas beaucoup changé depuis que j’étais petite et que j’exigé de sortir ! Aussi quand j’ai appris que le Saint François d’assise du Grand théâtre était finalement également annulé, je n’en étais aucunement surprise.
La vie se réinstalle gentiment, non que elle ait cessé , mais elle était entre parenthèses. Il me faut à présent plus souvent consulter mon agenda et vérifier que je n’ai pas oublié de RV.
J’ai même déjà réservé le restaurant pour la semaine prochaine avec les copines.
100 principes pour un nouveau mode
« Réparer la planète », « relocaliser des pans entiers de l’économie », « entendre la jeunesse », « de la dignité pour tous »… L’ancien ministre de la transition écologique et solidaire énonce ses propositions pour l’après-Covid-19, renforcées par celles de neuf personnalités, parmi lesquelles la militante écologiste Vandana Shiva, le photographe Sebastiao Salgado et la coprésidente du GIEC Valérie Masson-Delmotte
1.Le temps est venu, ensemble, de poser les premières pierres d’un nouveau monde
2. Le temps est venu de transcender la peur en espoir
3. Le temps est venu pour une nouvelle façon de penser
4. Le temps est venu de la lucidité
5. Le temps est venu de dresser un horizon commun
6. Le temps est venu de ne plus sacrifier le futur au présent
7. Le temps est venu de résister à la fatalité
8. Le temps est venu de ne plus laisser l’avenir décider à notre place
9. Le temps est venu de ne plus se mentir
10. Le temps est venu de réanimer notre humanité (…)
Nicolas Hulot

Et on a beau se dire que le monde a changé, tous les signes économiques et gouvernementaux n’indiquent qu’une chose, c’est que les petits vont trinquer et que la crise que nous allons connaître sera une tragédie pour beaucoup.
Une de mes élèves m’a écrit un message déchirant pour m’apprendre la mort de son père que je savais atteint du COVID depuis une semaine. C’était bouleversant et on reste impuissant devant de telles tragédies.
Aujourd’hui j’ai dû me lever tôt car j’allais chez le coiffeur à 9h du matin. Ce fut très bizarre car je n’ai jamais pu pensé que je pourrais garder mon masque pendant une coupe.

Toutes les mesures d’hygiène ont été respectées scrupuleusement et il est très curieux de voir les nouvelles procédures : en plus du masque obligatoire, se passer les mains à la solution hydro alcoolique puis mettre soi-même son manteau sur un cintre car il sera désinfecté après, porter au lieu des capes habituelles une cape jetable en plastique. Quant au bac de lavage, sur trois sièges celui du milieu reste vide afin de ne pas se trouver à côté de quelqu’un…

Après le coiffeur et une petite balade, je suis passée à la Migros chercher de quoi faire une grande salade et déjeuner avec Clélia. J’ai ensuite passé l’après-midi à travailler et à préparer un cours du soir ainsi qu’une réunion avec mes collègues puisque c’est à nous d’organiser des examens, ce qui relève du casse-tête car évidemment il y aura d’autres examens oraux et que nous sommes parfois pris dans plusieurs branches.
On verra demain, à chaque jour suffit sa peine.
J’ai aussi parlé à des amies avec lesquelles je fais des WhatsApéros depuis le début du confinement. C’est devenu un rendez-vous du mercredi après-midi. J’ai ensuite eu deux soutenances avec un jeune collègue universitaire. C’était très marrant car il n’a pas encore perdu le réflexe de l’université qui hélas n’ont cours dans notre école. J’aurais dû avoir deux heures de cours avec mes adultes qui vont avoir un examen oral de fin d’année, mais une seule élève était au rendez-vous et en général elle ne fait pas grand-chose d’autre de prendre des notes. Je lui ai donc donné du travail à faire pour demain et ai savouré une soirée un peu plus tranquille. J’ai pu applaudir à 21h et parler à Marc longuement avant d’écrire ce blog. Je n’ai que très peu écouté les nouvelles aujourd’hui mais apparemment une femme médecin se plaignait de ce qu’après avoir eu un instant de grâce à l’hôpital où enfin les médecins semblaient entendus et le personnel médical finalement reconnu, le personnel administratif est maintenant à nouveau en train de leur chercher des poux…Mais après avoir vu dérapage, je ne vois plus les choses tout à fait sous le même angle!
Bon les amis, je vous embrasse, je vous aime et je vous laisse en compagnie des goodies du jour. Et tout d’abord cette vidéo hilarante envoyée par Jasna et celle envoyée par mon beau-frère Viennois, David.
Autres références :
Irlandais au secours des Hopi en souvenir de la Grande Famine