A la manière de la Michna relatant la cérémonie de l’Omer au Beth Hamikdache A JÉRUSALEM, voici ma description d’un des derniers KIPPOUR à Sfax avant l’arrivée de l’Afrika Korps.
Nous avions ete chez Bennir le cordonnier quelques jours plus tôt, qui au moyen d’un crayon avait dessiné le contour de mes pieds sur un carton. Au jour convenu nous sommes allés chercher la paire de chaussures, neuves en vue de Kippour. Par ailleurs, ma mère (adoptive, soeur de mon père biologique) m’avait acheté un costume neuf pour la fête.
La volaille requise pour la fête était prête au sacrifice . Celui-ci avait lieu aux petites heures de la veille de Kippour. Après elle plumait les volailles qui avaient toujours des insectes qui venaient se nicher dans sa nuque (ça s’appelait en tunisien “ferriche”, dans le plumage).
J’oubliais , avant l’abattage on tournait une volaille sur ma tête en disant en substance cette volaille va à la mort et toi tu vas à la bonne vie et à la paix.
On mangeait beaucoup la veille de Kippour pour pouvoir faire plusieurs bénédictions en amont et en aval de chaque repas.
C’est dire ce que pouvait être la cuisine ce jour là. Le soir, ma mère et moi allions dans la maison de Camouna (on la surnommait “camionnette”) où était organisé un office de Kol NIDRÉ en présence de SEPT Sefarim (rouleaux de la thorah).
C’était rebbi MKIKES qui officiait. La grande synagogue où officiait mon père était inondée de lumière des kandils éclairés à l’huile d’olive à la mémoire des disparus.
…Et pour finir ce blog mais commencer l’année par un éclat de rire, cliquez sur la parodie des Martines et autres BD à la sauce Jewpop! Irrésistible!
Merci pour avoir partagé cette évocation si vivante (et pour le détournement de Martine et d’Astérix ! savoureux !) bonne et douce année à toi et à ta famille.
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