Io voglio stupire gli intelletti i lasciare lì spettatori atterriti (Guarino Guarini)


À peine plus de deux heures permettent aux Genevois et Savoyards hauts et bas de franchir les Alpes et se retrouver aux bords du Po, dans le cadre très XVIIIe d’une ville en tout point délicieuse, riche d’une histoire savoyarde, littéraire, baroque, religieuse, musicale, égyptologique, cinématographique, automobile et en fin de compte berceau de l’unité nationale Italienne!

Curieusement, mon amour pourtant immodéré d’un des berceaux de mes ancêtres n’avait pas guidé mes pas vers cette ville qui m’apparaissait plus industrielle et commerciale que culturelle et romantique. 

Un article sur les cafés de Turin, une émission sur le berceau de la slow food, un aperçu d’ouvrage et de vagues réminiscences stendhaliennes, mais surtout Macbeth au Teatro Regio ont eu raison de mes atermoiements!

Ce que j’y ai découvert en juin 2017 dépasse de loin mes attentes!!!

Les cafés y sont fabuleux, à l’image du Mulassano

Et du Baratti&Milano

Du San Carlo où l’on croise des personnages d’époque à l’occasion du cortège historique de la Saint-Jean

Mais aussi de ces quelques autres… servant immuablement des espressi accompagnés d’un petit verre d’agua frizzante!en attendant ma prochaine visite hivernale car un bicerin en pleine canicule n’était pas envisageable!

Cette même chaleur a eu raison de toute velléité gastronomique à l’exception du Vitel Étonné où j’ai pu déguster un tartare de veau mais surtout un merveilleux vite tonnato! 

Mais trêve de mise en bouche, les festivités de la San Giovanni le long de l’ultra chic Via Roma  valent le détour le 23, y compris les feux d’artifice en musique  depuis la place Vitorio Veneto le 24  repris en chœur par toute la population dans une ambiance très authentique et résolument bon enfant.

Turin, c’est aussi l’un des plus grands marchés d’Europe, le Mercato di Porta Palazzo

La fille aînée de l’Eglise tient son rang!
une collection égyptologique la plus riche après celle du Caire
Émouvant témoignage des fouilles archéologiques au début du XXe siècle sous la houlette d’Ernesto Schiaparelli
Avec des inscriptions en copte

Changez d’époque à la CAMERA, Centro Italiano per la Fotographia qui exposait les émouvantes installations-témoignages  d’Erik Kesselsà laquelle étaient associées celles de Stefano Cerio (Night Games) et de Giovanni Chiaramonte (Ultima Sicilia).

Retournez à l’âge Baroque à l’extraordinaire Chiesa di San Lorenzo avec ses fresques cachées qui ne se révèlent au public qu’aux solstices à des heures très précises par grand beau…de l’architecte de la Chiesa Della Consolata et du Palazzo Carignano…surtout si vous avez l’extraordinaire chance de la faire sous la houlette de l’inénarrable Mario Poggi, guide bénévole et dictionnaire ambulant du Guarinisme.

N’oublions pas le Duomo et son Saint Suaire

Reste à retourner aux derniers siècles avec l”incroyable histoire du Mole qui passa de projet de synagogue à Musée cinématographique au point de vue vertigineux voire scabreux:

S’allonger sur un transat et regarder des extraits de films sous la coupole du Mole et sa nacelle surréaliste!

Saluer le passé glorieux de la Fiat au Lingotto et sa reconversion en pôle culturel avec la Pinacothèque Agnelli revisitée par Renzo Piano mais où la piste sur le toit, la rampe d’accès et le parc automobile restent visibles:

Et puis il y a ce merveilleux Teatro Regio, véritable raison de ma venue, qui donnait une version réjouissante de Macbeth par la talentueuse Emma Dante 

Que dire de plus sinon que cette ville splendide aux tons ocres vaut un détour sinon un long séjour, loin des foules de touristes, dans le bon goût de l’authenticité!

Les clichés parlent d’eux-mêmes!

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