En ce 26e jour de confinement aussi incroyable que ça puisse sembler puisque nous y étions rentrés pour deux semaines, en cette veille de la PAC juive, à quelques jours de la chrétienne et moins de deux semaines du ramadan il m’a semblé que le message d’un ami de jeunesse, François Heilbronn, était à la fois un témoignage, un message d’espoir et de grande lucidité. Intitulé COVID-19 un mois plus tard toujours là chez nous, Il témoigne du combat constant de cette famille merveilleuse contre un ennemi sournois et récalcitrant. Je souhaite à François et à sa famille d’en sortir indemnes et renforcés !
Hag Pessah Sameach, Joyeuses Pâques chrétiennes, Ramadan Mubarak et à nous tous Français quelque soit nos croyances, je vous adresse notre devise nationale où chaque mot résonne encore plus fort aujourd’huiD’autres ont perdu leurs parents. J’ai perdu quelques connaissances plus jeunes que moi.Nous multiplions, comme vous tous, les échanges téléphoniques. Nous avons dans nos amis au moins une trentaine, oui au moins, qui ont été, qui sont touchés. Certains encore jeunes sont à l’hôpital dans des états plus ou moins critiques. Je pense à eux, je les embrasse de toutes mes forces.Nous allons appeler un ami pneumologueDepuis deux jours, à J+19, la toux a repris, mais surtout, cette sensation étrange que j’avais éprouvé de dessèchement profond de la gorge. Elle se plaint, d’un poing, oui avec un « g » sur les bronches. J’avais ressenti la même chose. Nous mesurons son oxygène, le taux est bon. Dans ce désert médical français, nous nous improvisons, soignant, médecin, chercheur !Un mois après avoir été atteint avec mon fils, nous sommes sortis de la zone de risque. Mais nous sommes fatigués, essoufflés rapidement. Après deux trois jours de mieux, nous sommes à plat pour quelques heures. J+29 pour moi, toujours faible par moment, le virus est toujours en moi.Ne vous relâchez pas. Ce virus insidieux, redoutable, n’est pas « la mauvaise grippe » dont on nous a faussement parlé. C’est un virus d’un autre type qui est là pour durer. Il dure dans notre foyer, et depuis un mois, il est toujours là.Ariane, mon épouse, elle, a développé les symptômes il y a trois semaines. C’est moi qui l’avais contaminée avant le confinement. Elle avait eu des symptômes assez modérés, toux et fièvre légère, et après quelques jours, elle allait bien.(…)Ce virus est chez nous depuis un mois. Il traine, il rôde, il infeste, il fatigue, il vous ré-attaque.(…)Nous multiplions, comme vous tous, les échanges téléphoniques. Nous avons dans nos amis au moins une trentaine, oui au moins, qui ont été, qui sont touchés. Certains encore jeunes sont à l’hôpital dans des états plus ou moins critiques. Je pense à eux, je les embrasse de toutes mes forces.(…)Beaucoup de nos amis, soignants, militants associatifs en première lignes sont touchés.Les gestes barrières, les gants, les masques pour sortir sont IMPÉRATIFS. Ne vous relâchez pas, sans tests fiables, sans traitement, sans dépistage massif, cette épidémie va durer longtemps.(…)Donc restez chez vous, sortez protégés. Appelez vos amis, vos familles régulièrement.(..)La symbolique de cette fête de la Pâques juive, Pessah, est une ode à la liberté. C’est une quête de l’émancipation contre une tyrannie pour assumer pleinement sa foi sur sa terre retrouvée. En cette période de confinement, nous allons fêter la Liberté, pas seulement pour le Peuple juif, mais La Liberté pour tous les peuples. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
François Heilbronn, message Facebook le 8 avril 2020
Tableau de William Turner, la cinquième plaie d’Egypte (qui est en fait la septième, malgré son titre)

Voici un gentil pot pourri de l’humour religieux de ce jour.
😉Bulletin scolaire du P’tit Jésus :
Jésus, élève à l’école de Nazareth, rentre chez lui avec son bulletin scolaire lequel n’est franchement pas très bon. Sa mère, Marie, a déjà vu le mauvais bulletin mais n’a rien dit préférant méditer toutes ces choses dans son cœur. Cependant, aujourd’hui, le plus difficile reste à venir : il faut le montrer à Joseph…
Expéditeur : École Siméon de Nazareth
Destinataires : Joseph et Marie David
Objet : Bulletin scolaire de Jésus
Mathématiques : Ne sait quasiment rien faire, à part multiplier les pains et les poissons.
Sens de l’addition : N’est pas acquis ; affirme que son Père et lui ne font qu’un.
Écriture : N’a jamais ses cahiers et ses crayons ; est obligé d’écrire sur le sable.
Géographie : N’a aucun sens de l’orientation ; affirme qu’il n’y a qu’un seul chemin et qu’il conduit chez son Père.
Chimie : Ne fait pas les exercices demandés ; dès qu’on a le dos tourné, transforme l’eau en vin pour faire rigoler ses camarades.
Éducation physique : Au lieu d’apprendre à nager comme tout le monde, il marche sur l’eau.
Expression orale : Grosses difficultés à parler clairement ; s’exprime sous forme de paraboles.
Ordre : A perdu toutes ses affaires à l’école et déclare, sans honte, qu’il n’a même pas une pierre pour oreiller.
Conduite : Fâcheuse tendance à fréquenter les étrangers, les pauvres, les galeux et même les prostituées.
Joseph, sachant que ça ne peut pas durer, qu’il doit prendre des mesures sévères, dit : « Eh ben, mon p’tit Jésus, puisque c’est comme ça, tu peux faire une croix sur tes vacances de Pâques ! »
Je retrouve un peu de calme depuis 19:30, heure à laquelle, après avoir donné mon dernier cours, j’ai réglé des détails d’une soutenance avec une collègue aux bord des larmes à l’idée de tous ces petits vieux en train de m’obéir seule dans des EHPAD parce que des abrutis n’ont pas respecté les consignes consignes de confinement. « Ce ne sont pas eux qui sont sortis, et ce sont eux qui payent le prix le plus le plus » saisissant et malheureusement.
Entre deux cours que je me suis amusée à rédiger une nouvelle version du Had Gadia traditionnel…C’est à retravailler mais ça donne ça. Ce matin je suis également allée à la Communauté Juive chercher ma commande de Matsot pour Pessach…Heureusement que je n’avais pas trop compter sur eux car il n’avait qu’un seul des des cinq produits de ma commande, le plus facile à trouver partout et lasse. Et encore il a fallu que j’envoie un mail hier soir pour apprendre que je pouvais venir chercher ma commande. Je ne le reproche rien, j’explique !

Un pangolin, un pangolin
qu’une chauve-souris avait contaminé loin de Pékin (Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin)
Un pangolin, un pangolin
Un vieux est arrivé et il a mangé le pangolin,
qu’une chauve-souris avait contaminé loin de Pékin Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin)
Un voisin est passé, il a salué le vieux qui a mangé le pangolin
qu’une chauve-souris avait contaminé loin de Pékin Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin)
Un pangolin, un pangolin
La pneumonie s’est déclarée, elle a infecté le voisin qui a salué le vieux qui avait mangé du pangolin qu’une chauve-souris avait contaminé loin de Pékin Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin
Un pangolin, un pangolin
A infecté le quartier où habitait le voisin qui a salué le vieux qui a mangé le pangolin qu’une chauve-souris avait contaminé loin de Pékin Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin)
Un pangolin, un pangolin
Un virus a terrassé la ville dans laquelle était le quartier qui avait été infecté par le voisin qui avait salué le vieux qui avait mangé du pangolin qu’une chauve-souris a contaminé loin de Pékin. Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin
Un pangolin, un pangolin
La pandémie s’est installée, elle a abattu le monde dans laquelle était le pays dont la ville futterrassée par le virus qui avait contaminé le quartier qu’avait infecté le voisin qui a salué le vieux qui a mangé du pangolin qu’une chauve-souris a contaminé loin de Pékin. Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin
Un pangolin, un pangolin
Le confinement fut décrété,Il a ralenti la pandémie qui avait abattu le monde dans laquelle était la ville qui avait été contaminée par le quartier infecté par le voisin qui avait croisé le vieux qui avait mangé du pangolin qu’une chauve-souris avait contaminé loin de Pékin. Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin
Un pangolin, un pangolin
Est arrivé le vaccin qui a abattu le Covid qui a confiné le monde dans lequelle était la ville qui avait été contaminé par le quartier où habitait le voisin qui a croisé le vieux qui avait mangé le pangolin qu’un chauve-souris avait contaminé loin de Pékin. Loin de Pékin loin de, loin de, loin de loin de Pékin.
Me voici en vacances…J’aurais dû être à Venise dans trois jours mais nous l’avions annulé avant même de savoir que nous serions confiné. Ce n’est pas grave nous avons eu de très belles occasions et nous en aurons d’autres. Il ne me reste qu’à prêt qu’à préparer un Seder de Pessach version confinement. Faute de fèves verte il y aura du foul… Je vais improviser et faire ce que je peux et l’incroyable ce temps réalisé, c’est par vidéo conférence que nous allons célébrer ce que ma sœur a appelé le Seder Covid 2020!



Portez-vous bien les amis!!!!