
Since I wrote yesterday that I haven’t watched TV at all even during this confinement and considering I’m probably one of the very few that are in this situation, I decided this morning to watch RTS 2. The result is it looks pretty much like radio; all you see are journalist reading the speeches so it might not be the best example of what TV has to offer. However I learned that in a St Gallen Senior Citizen’s home, a “besuch box” was organised in order for families to visit their elders as in prison visiting rooms. Great idea!
9:30 I finished my pile of newspapers… 35 days after entering confinement… it’s hardly an achievement but here are some good papers















The Swiss newspaper Le Temps revisits what made me quite surprised at the beginning of this outburst, namely the incredible response to the pandemic this time.
I can’t thank you enough my friend Daniel who kindly forwarded to me the following paper as indicated at the bottom of the article there is a link to the English version as I only discovered once transferred that it was an English author. I found her approach absolutely fascinating and cannot recommend enough you to follow the links!
La grippe de 1968 a fait un million de morts, dans l’indifférence générale. Comment et pourquoi, à cinquante ans d’écart, la société réagit-elle de manière diamétralement opposée devant le danger épidémique?
La grippe de 68 tue environ un million de personnes, selon les estimations de l’OMS et se hisse ainsi sur le podium macabre des grippes du XXe siècle les plus assassines, après la «grippe espagnole» (20 à 40 millions de morts en 1918-1920) et la «grippe asiatique» (2 millions de morts en 1957). (…)Pourtant, ni les autorités, ni le public, ni les médias ne s’en soucient. Bien au contraire, le ton est léger, voire folâtre: «Un présentateur d’un journal télévisé parle de la grippe de 68 comme du dernier cadeau de Noël qui fait des millions de malades et quelques morts», raconte Bernardino Fantini, historien de la médecine.Comment expliquer une telle transformation sociale en l’espace de cinquante ans, où l’on passe de l’insouciance à la terreur collective? Certes, il s’agissait d’une grippe virulente et non d’un virus inconnu, et sa vitesse de propagation était moindre. (…)En quelques années, la perspective change du tout au tout. On passe de la résignation à l’excès de confiance. Le moment charnière est l’année 1979, où l’OMS déclare la variole éradiquée. Désormais, l’humain se sent capable de vaincre les maladies. Une profession de foi que le VIH va mettre à mal, puis Ebola. Le coronavirus est le dernier clou planté dans le cercueil de cette illusion
Quand l’Europe se moquait des épidémies, Laure Lugon, Le Temps. 6 avril 2020
Depuis 1940, des centaines de microbes pathogènes sont apparus ou réapparus dans des régions où, parfois, ils n’avaient jamais été observés auparavant. (…) (VIH), (…)Ebola (…)ou encore de Zika. La majorité d’entre eux (60%) sont d’origine animale. (…) la plupart (plus des deux tiers) sont issus d’animaux sauvages (…) avec la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées, nous avons offert à ces microbes des moyens d’arriver jusqu’au corps humain et de s’adapter.
La destruction des habitats menace d’extinction quantité d’espèces ( Jonathan Watts, « Habitat loss threatens all our futures, world leaders warned », The Guardian, Londres, 17 novembre 2018.), parmi lesquelles des plantes médicinales et des animaux sur lesquels notre pharmacopée a toujours reposé. Quant à celles qui survivent, elles n’ont d’autre choix que de se rabattre sur les portions d’habitat réduites que leur laissent les implantations humaines. Il en résulte une probabilité accrue de contacts proches et répétés avec l’homme, lesquels permettent aux microbes de passer dans notre corps, où, de bénins, ils deviennent des agents pathogènes meurtriers.
(…)Ebola l’illustre bien. Une étude menée en 2017 a révélé que les apparitions du virus, dont la source a été localisée chez diverses espèces de chauves-souris, sont plus fréquentes dans les zones d’Afrique centrale et de l’Ouest qui ont récemment subi des déforestations.
(…)Selon une étude menée dans douze pays, les espèces de moustiques vecteurs d’agents pathogènes humains sont deux fois plus nombreuses dans les zones déboisées que dans les forêts restées intactes.
(…)La destruction des habitats agit également en modifiant les effectifs de diverses espèces, ce qui peut accroître le risque de propagation d’un agent pathogène.(…)Même phénomène s’agissant des maladies véhiculées par les tiques. En grignotant petit à petit les forêts du Nord-Est américain, le développement urbain chasse des animaux comme les opossums, qui contribuent à réguler les populations de tiques, tout en laissant prospérer des espèces bien moins efficaces sur ce plan, comme la souris à pattes blanches et le cerf. Résultat : les maladies transmises par les tiques se répandent plus facilement. Parmi elles, la maladie de Lyme, qui a fait sa première apparition aux États-Unis en 1975. Au cours des vingt dernières années, sept nouveaux agents pathogènes portés par les tiques ont été identifiés ( Lyme and other Tickborne diseases increases, Centers for Disease Control and Prevention, 22 avril 2019.).
(…) Pour assouvir son appétit carnivore, l’homme a rasé une surface équivalant à celle du continent africain (George Monbiot, « There’s a population crisis all right. But probably not the one you think », The Guardian, 19 novembre 2015. afin de nourrir et d’élever des bêtes destinées à l’abattage.Certaines d’entre elles empruntent ensuite les voies du commerce illégal ou sont vendues sur des marchés d’animaux vivants (wet markets). Là, des espèces qui ne se seraient sans doute jamais croisées dans la nature se retrouvent encagées côte à côte, et les microbes peuvent allègrement passer de l’une à l’autre. Ce type de développement, qui a déjà engendré en 2002-2003 (…)(SRAS), est peut-être à l’origine du coronavirus inconnu qui nous assiège aujourd’hui.
Mais bien plus nombreux sont les animaux qui évoluent au sein de notre système d’élevage industriel. Des centaines de milliers de bêtes entassées les unes sur les autres en attendant d’être conduites à l’abattoir : voilà des conditions idéales pour que les microbes se muent en agents pathogènes mortels.
(…)Les montagnes de déjections produites par notre bétail offrent aux microbes d’origine animale d’autres occasions d’infecter les populations (…)finissent souvent par être stockés dans des fosses non étanches — un havre rêvé pour la bactérie Escherichia coli. ( «What you get when you mix chickens, China and climate change», The New York Times,5 février 2016. En France, la grippe aviaire a touché les élevages durant l’hiver 2015-2016, et le ministère de l’agriculture estime qu’un risque existe cet hiver pour les volatiles en provenance de Pologne.)
(…)Bien que ce phénomène de mutation des microbes animaux en agents pathogènes humains. Son apparition date de la révolution néolithique, quand l’être humain a commencé à détruire les habitats sauvages pour étendre les terres cultivées et à domestiquer les animaux pour en faire des bêtes de somme. En échange, les animaux nous ont offert quelques cadeaux empoisonnés : nous devons la rougeole et la tuberculose aux vaches, la coqueluche aux cochons, la grippe aux canards.
(…)Au Congo, les voies ferrées et les villes construites par les colons belges ont permis à un lentivirus hébergé par les macaques de la région de parfaire son adaptation au corps humain. Au Bengale, les Britanniques ont empiété sur l’immense zone humide des Sundarbans pour développer la riziculture, exposant les habitants aux bactéries aquatiques présentes dans ces eaux saumâtres. Les pandémies causées par ces intrusions coloniales restent d’actualité. Le lentivirus du macaque est devenu le VIH. La bactérie aquatique des Sundarbans, désormais connue sous le nom de choléra. (…)Heureusement (…) nous pouvons aussi faire beaucoup pour réduire les risques d’émergence de ces microbes. Nous pouvons protéger les habitats sauvages pour faire en sorte que les animaux gardent leurs microbes au lieu de nous les transmettre, comme s’y efforce notamment le mouvement One Health ( Predict Consortium, «One Health in action», EcoHealth Alliance, New York, octobre 2016.).
Nous pouvons mettre en place une surveillance étroite des milieux dans lesquels les microbes des animaux sont le plus susceptibles de se muer en agents pathogènes humains. C’est précisément ce à quoi s’attellent depuis dix ans les chercheurs du programme Predict, financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid)
(…)gouvernement américain compromet nos chances de repérer le prochain microbe avant qu’il ne se propage : en octobre 2019, il a décidé de mettre un terme au programme Predict. Enfin, début février 2020, il a annoncé sa volonté de réduire de 53% sa contribution au budget de l’Organisation mondiale de la santé.
Comme l’a déclaré l’épidémiologiste Larry Brilliant, «les émergences de virus sont inévitables, pas les épidémies».
Le Monde Diplomatique , Contre les Pandémies l’Ecologie, par Sonia Shah
Journaliste. Auteure de Pandemic : Tracking Contagions, From Cholera to Ebola and Beyond, Sarah Crichton Books, New York, 2016, et de The Next Great Migration : The Beauty and Terror of Life on the Move, Bloomsbury Publishing, Londres, à paraître en juin 2020. The original version of this remarkable text is to be found in The Nation.
See also by the same author How Trump Is Going to Get Away With a Pandemic: There are lots of ways for the Trump administration to cook the data to hide the extent of the coronavirus outbreak—in fact, it already is doing so. The Nation, March 31st, 2020
In the Swiss news today I was finally told that we are supposed to go back to school on June 8, 2020. It totally contradicts the letter we received three days ago but then again what’s new? So everything is pretty much up in the air and as far as I’m concerned I’m taking one step at a time and simply let the time go by, I was absolutely sure things will get back to normal quite soon as strangely enough of all people hairdressers have been allowed to reopen the shops on the date I was supposed to go back to school, i.e. April 27th.
I got my computer fixed today and even enjoyed a sanitary correct apéro with Ingrid and PF who was kind enough to fix my precious laptop to be fully operational. I also went to the post office and it was quite an experience. I needed to send my mum some funny books as, although her house is absolutely full of books, she needed something lighter and nothing can be more entertaining these days than Dorothy Sayers adventures of Lord Peter Whimsey! I took that opportunity to make two payments and send a mask to my cousin in Marseille. You have to imagine that with the security measures, when I come forward, the postman has go backwards so that we are always 2 m apart. So it went pretty much like a dance and by the end of the third operation I was sweating under my mask and wondering how I could scratch my burning skin underneath. Thank goodness for Ingrid’s drink that restored my spirits.
I also went today through my cupboards and through two food cupboards and that’s only the beginning. And finally tonight was the night we could eat bread again and as tradition goes, I posted letters on my doors. I have no idea why we do this but I guess it’s a renewal linked to the green colour. Since I had no lettuce but spinach, I decided this would do!



Portrait gallery: I am now going to describe another friend that makes my life different and enjoyable. It’s the very discreet and quiet Marie France. I met her when our sons went to school together. She then left Geneva and is now in Barcelona but we only became really close about seven years ago. She is an art addict like me or maybe worse, she uses her free time and money to support projects all over the world through her wonderful Almayuda Foundation which I already mentioned time and again in this blog. She is calm, knowledgeable, down to earth and hedonistic. It is an amazing combination and she is a very precious friend.





















































That’s all for now, take care people, I love you!